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Retour18 septembre 2018
« Une aventure humaine extraordinaire »
©Photo gracieuseté
Nathalie Lasselin entourée de son équipe à l’arrivée au parc Saint-Laurent de Repentigny après une plongée de 70 km dans le fleuve Saint-Laurent en passant par la rive sud de Montréal.
La plongeuse Nathalie Lasselin est arrivée au quai du parc Saint-Laurent de Repentigny en soirée plutôt qu’en matinée le samedi 15 septembre, alors qu’elle effectuait un véritable marathon de 70 km de plongée dans le fleuve Saint-Laurent de l’île Perrot à Repentigny, en passant par la rive sud de Montréal. Une façon de sensibiliser le public à cette ressource primordiale pour nous tous.
« On s’attendait à avoir des défis à surmonter, mais ils n’ont pas été là où je les attendais, raconte Mme Lasselin en entrevue avec l’Hebdo Rive Nord, au surlendemain de ce périple d’envergure.
Bien que des ennuis techniques aient forcé la plongeuse à changer ses plans et passer quelques heures hors de l’eau durant la nuit, elle affirme avoir atteint son but, soit celui de sensibiliser les gens sur l’importance de notre fleuve, « notre verre d’eau ».
Forcée à se frayer un chemin à travers les plantes aquatiques géantes en eau peu profonde à cause de l’important trafic maritime de plaisance le vendredi 14 septembre, Nathalie Lasselin a vu son équipement s’endommager et sa progression ralentir, occasionnant un retard de 6 à 8 heures. Ceci a forcé l’équipe à attendre au lendemain dès l’aube pour affronter les rapides de Lachine et les ponts. « Autrement, j’aurais mis mon équipe en danger, d’autant plus que la rotation des équipes n’a pas pu se faire, car nous n’étions pas rendus au point de changement », résume la plongeuse.
« Plutôt que d’être uniquement un projet personnel et d’imposer mes objectifs de départ, c’est devenu le projet d’un groupe extrêmement solidaire et dévoué », fait valoir Mme Lasselin.
« Humainement parlant, ç’a été réellement extraordinaire. Ça me prouve que lorsque l’on met nos efforts ensemble et que l’on va tous dans le même sens, on peut réaliser de grande chose. Pour ça, je remercie les obstacles qui se sont mis sur notre parcours ».
Un défi technique unique
©Photo Nathalie Vigneault
Nathalie Lasselin
La suite s’est plutôt bien déroulée outre le fait que les plaisanciers ne respectaient pas la distance minimale avec sa bouée de plongée bien identifiée à la surface de l’eau. « Les gens ne connaissent malheureusement pas bien les signaux de navigations. Nous nous sommes retrouvés heurtés de nouveau à des questions de sécurité et ç’a complexifié toute l’opération, car les trois bateaux qui me suivaient devaient m’entourer pour éviter le pire. C’était une gestion supplémentaire pour nous », raconte-t-elle.
Environ une trentaine de personnes étaient impliquées dans cette aventure, dont des plongeurs qui devaient ravitailler Mme Lasselin. « Afin d’éviter d’ajouter plus de problèmes qu’on en avait déjà, le ravitaillement a dû se faire à la surface plutôt qu’en profondeur », explique la plongeuse.
De l’échantillonnage d’eau et de sédiments a aussi été fait pour ajouter à une étude qui porte sur les contaminants que l’on retrouve dans l’eau du fleuve en milieu urbain. Un documentaire sur cette épopée signé Jérémie Battaglia, sera porté à l’écran en 2019.
Nathalie Lasselin sera de passage à Terrebonne et à Joliette pour présenter un autre documentaire portant sur sa plongée dans l’Arctique, sous le passage du Nord-Ouest, dans le cadre de la série Les Aventuriers voyageurs.
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