EMPLOIS LANAUDIERE
Retour21 février 2020
Sarah Élisabeth Aubry - seaubry@lexismedia.ca
La Commission scolaire des Affluents en mode solution pour attirer les travailleurs
Pour pallier à la pénurie de main-d'oeuvre
©Depositphotos - Hebdo Rive Nord
La croissance d’élèves se fait sentir du côté du primaire depuis quelques années et sous peu, ce sont les écoles secondaires qui connaîtront cette réalité.
Le monde de l’éducation se retrouve chamboulé depuis plusieurs années. Les portraits diffèrent d’une région à une autre. Les conséquences se font de plus en plus sentir et pour attirer la maind’œuvre en éducation, la Commission scolaire des Affluents (CSDA) planche sur différentes solutions. Voici un portrait de cette réalité devenue un défi quotidien.
Ce qui se dégage pour la CSDA, c’est le manque de candidats pour faire du remplacement. « Il y a des Commissions scolaires qui sont dans des situations plus critiques que nous. Pour la CSDA, la majorité des postes sont comblées. C’est surtout la banque de suppléants qui est vide», indique le coordonnateur aux communications pour la CSDA, Éric Ladouceur.
Pour pallier à cet enjeu, les ressources humaines sont en mode recrutement à longueur d’année pour trouver des candidats. Lorsque les enseignants s’absentent, on doit faire appel à des remplaçants. Cependant, il y a certaines matières où il est plus complexe de trouver du personnel compétent. « En anglais et en musique, c’est plus difficile d’avoir des gens qui possèdent leurs brevets dans ces matières», détaille Éric Ladouceur.
Travailler près de son domicile
Pour réussir à contrer la pénurie de main-d’œuvre, la CSDA mise sur différents avantages qu’elle présente. Plusieurs enseignants qui demeurent dans Lanaudière et travaillent à Montréal décident de retourner œuvrer dans leur région.
Suivant ce courant, la CSDA tente de susciter l’intérêt des enseignants à travailler dans leur secteur. On aborde les avantages liés à la congestion routière, à avoir une meilleure qualité de vie et à profiter des attraits de la région, dont l’offre de la vie culturelle et des loisirs.
Récemment, la CSDA a publié une vidéo à cet égard pour présenter les points forts de son milieu, afin d’interpeler les intéressés. « La vidéo mise sur les avantages de travailler en région et dans une Commission scolaire. Que ce soit en termes de vacances, de fonds de pension, d’avantages sociaux, on essaie de miser là-dessus pour essayer de convaincre les gens de venir travailler chez nous », fait-il part.
Un autre point important concerne le transport. Avec les travaux occasionnés par le REM, certains viseront à se rapprocher de leur demeure en banlieue. « On pense qu’avec le train qui ne pourra pas se rendre au centre-ville à Montréal pendant plusieurs mois, ça sera peut-être l’élément déclencheur pour certains », précise-t-il.
De son point de vue, Éric Ladouceur a connu cette réalité avec le trafic et les longues heures passées dans sa voiture. Quinze ans plus tard, ce dernier ne regrette aucunement sa décision. Se rapprocher de son secteur lui a procuré une plus grande qualité de vie que lorsqu’il travaillait à Montréal. « En dix ans, j’ai calculé que j’avais passé une année complète dans mon auto », s’exclame-t-il.
« Pour la CSDA, la majorité des postes sont comblées. C'est surtout la banque de suppléants qui est vide. », Éric Ladouceur, coordonnateur aux communications à la CSDA
©Photo Pierre Chartier - Hebdo Rive Nord
Le coordonnateur aux communication de la CSDA, Éric Ladouceur, fait le point sur le portrait des défis rattachés à la région de Lanaudière dans le domaine de l’éducation.
En mode recrutement
Recruter du personnel qualifié n’est pas simple, peu importe le secteur. M. Ladouceur illustre que la CSDA a aussi de la difficulté à pourvoir, par exemple, des postes d’analystes. Ce sont des emplois liés à l’informatique et à des entreprises privées. La CSDA rappelle que son service des technologies de l’information se développe beaucoup. De tels postes amènent son lot de défis, ce qui peut attirer des candidatures.
« On est à la fine pointe en termes de développement, mais on a beaucoup de difficulté à convaincre les gens qui ont de l’expertise comme analyste informatique à venir travailler chez nous», explique-t-il. Ce dernier ajoute que toutes les personnes impliquées à la CSDA travaillent pour la cause de la réussite scolaire.
En ce moment, on souhaite combler des postes, notamment du côté des éducateurs en service de garde, pour la formation professionnelle et du personnel composé de professionnels. Un autre facteur s’impose dans le portrait. Il s’agit de la croissance que connaît la Commission scolaire des Affluents. On comptabilise près de 1 000 élèves de plus pour Lanaudière, soit 30 classes de plus.
« Oui ça prend des enseignants, mais on a besoin des personnes qui gravitent autour d’un élève, que ça soit le personnel de soutien, les professionnels, psychologues, orthopédagogues, orthophonistes, enseignants, etc.», souligne-t-il.
Selon Éric Ladouceur, la croissance s’est fait sentir depuis les sept dernières années du côté du primaire. « Au niveau préscolaire et primaire, on est assez stable. On va être plus stable dans les prochaines années, mais c’est au niveau secondaire qu’on va connaître une croissance. Ça explique entre autres pourquoi on a agrandi Félix-Leclerc à Repentigny, et que l’on a un projet d’agrandir Jean-Baptiste-Meilleur», mentionne le coordonnateur à la CSDA.
Cette réalité se reflète partout dans les Commissions scolaires. Pour attirer des travailleurs, la CSDA a créé une marque employeur. Ce qui la démarque, c’est l’accompagnement avec les employés. On offre des formations et le soutien nécessaire à ces derniers pour leur permettre de bien s’intégrer. Par ailleurs, l’équipe des ressources humaines se déplace un peu partout au Québec, notamment dans les salons de l’emploi, pour recruter du personnel.
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