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30 décembre 2020

Pierre Chartier - pchartier@medialo.ca

Rétrospective: La crise d’octobre d’hier à aujourd’hui

Crise d'octobre

©Photo Hebdo Rive Nord-archives

Un moment marquant de l'histoire du Québec

Ça fait 50 ans cette année que la crise d’octobre en a marqué plus d’un. Une crise sans précédent qui a donné le ton à toutes sortes d’explications de la classe politique, des analystes des médias et autres. Dans cette période troublante pour les Québécois, qui ont vécu cette crise d’identité, plusieurs actes politiques d’une rare violence ont été posés. Pour les plus jeunes, c’est juste de l’histoire, mais pour ceux qui l’ont vécu ce sont de nombreux souvenirs qui remontent à la surface. Pour la députée bloquiste de Repentigny, Monique Pauzé, plusieurs événements lui reviennent en tête lorsque vient le temps de faire un bilan de cette crise qui a marqué à tout jamais le destin des Québécois

Bien avant les années 70, le Front de libération du Québec (FLQ) est né en 1963 et il a commencé à revendiquer de meilleurs emplois, moins de chômage pour les Québécois et, surtout, la création d’un Québec indépendant. C’est ainsi que débute une série d’explosions de boîtes à lettres, la participation à plusieurs manifestations, dont le samedi de la matraque à Québec et les manifestations entourant la fête nationale à Montréal où participe Pierre Elliott Trudeau. Durant ces années, on attribue au FLQ près de 300 méfaits de toutes sortes.

 

Le point culminant de la crise  arrive le 6 octobre 1970, lorsque les membres de la cellule Libération ont réussi un grand coup avec l’enlèvement de l’attaché commercial anglais James Richard Cross à son domicile de Westmount.

Peu de temps après, c’est au tour de la cellule Chénier de passer à l’action avec l’enlèvement du ministre du Travail du gouvernement Bourassa Pierre Laporte qui est pris en otage devant sa maison. Les demandes sont formelles dans la lecture en onde à la télé et à la radio du manifeste du FLQ: une rançon de plusieurs milliers de dollars et la libération des prisonniers politiques sont demandés au gouvernement provincial.

Devant les demandes répétées du maire de Montréal Jean Drapeau et du premier ministre du Québec Robert Bourassa, On compte plus de 450 personnes qui ont été arrêtées sans mandat ou détenues dans un poste de police au Québec.

C’est le 17 octobre que le corps de Pierre Laporte a été retrouvé dans le coffre d’une voiture à l’aéroport de Saint-Hubert. Peu de temps après, les membres de la cellule Libération vont procéder à la libération de James Richard Cross après une négociation pour un sauf-conduit [papier délivré par les autorités, permettant à une personne d’aller et de séjourner librement quelque part] pour les membres de cette cellule à destination de Cuba.

Monique Pauzé au cœur de la crise

Jeune étudiante à l’université, Monique Pauzé étudie pour devenir enseignante. Elle réside à Montréal sur le Plateau Mont-Royal. Un matin, quand elle se rend à ses cours, elle voit sur son chemin traversant le parc Lafontaine des soldats qui sont regroupés.

La jeune étudiante entre chez elle où sa mère était déjà présente. Quelques instants après, la police cogne à la porte. Ils sont quatre agents en civil et ils demandent de voir la chambre de son frère Michel. Ils passent beaucoup de temps à fouiller sa chambre et à poser des questions à tout le monde. Par la suite, ces deniers apprendront que la police cherchait en vain des armes à feu.

Au même moment, Michel Pauzé circule vers un bar avec son frère quand la police l’accoste sur la rue et l’embarque pour un interrogatoire formel au poste. Au début, le jeune homme a peur, mais peu à peu il se ressaisit pour répondre aux questions

Monique Pauzé a toujours gardé sa fibre indépendantiste et aujourd’hui, plus que jamais, elle sent le besoin de l’exprimer: «Avec ce que l’on vit tous les jours à Ottawa, c’est bien entendu que je vais continuer de défendre avec ardeur cette notion de pays. Avec les lectures que j’ai faites, je ne vois pas comment on pourrait arriver à autre chose.»

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