Elle a fait du patinage artistique de ses 4 ans jusqu’à ses 18 ans et a commencé à participer à des stages de patin en France dès l’âge de 12 ans.

« Quand j’ai accroché mes patins, je me cherchais un sport qui allait me créer peut-être la même endorphine, quelque chose qui allait me tenir vraiment occupé, car je suis vraiment quelqu’un d’hyperactif. Pour moi [la danse] c’est ce qui ressemblait le plus au patinage artistique, donc ça a été une habileté qui a été facile [à développer] [… et] je me suis vraiment perfectionné dans ce style-là. » - Nancy Martel, danseuse et chorégraphe

Elle a commencé à suivre des cours de danse classique à 20 ans pendant deux ans avant de fonder une famille. Elle a repris sa formation à 26 ans en recherchant les écoles de danse de compétition et c’est là qu’elle a trouvé le studio 273 à Charlemagne, où elle a été formée en hip-hop et en heels, un style qui lui a ouvert beaucoup de portes.

La pandémie est arrivée en 2020, limitant ainsi la pratique des ports collectifs. Les professeurs de danse ont commencé à donner des cours en ligne pour survivre et pour partager leur passion avec les danseurs. Mme Martel s’est donc inscrite à beaucoup de cours pour combler ses temps libres liés au télétravail et a recherché la meilleure formation possible pour devenir chorégraphe attitré. En raison d’un manque d’espace et d’équipement adéquat chez elle et dans le cas de ses collègues, elle a décidé de louer un espace pour les danseurs qui suivaient des cours en ligne comme elle et a créé Le Clandestin Studio.

« J’ai dansé plus que jamais dans l’année et demie de pandémie que dans les cinq dernières années. Ça m’a changé complètement pis ça m’a ouvert tellement de portes. » - Nancy Martel

Immersion dans le monde de la drag

Quand les cours privés ont été permis, elle a commencé à donner des cours de heels et les drag queens l’ont approché pour suivre ses cours et pour qu’elle monte les chorégraphies de leurs vidéoclips. Elle a ainsi modifié son studio pour filmer les vidéoclips. Ce fut par la suite au tour des salles de spectacles de rouvrir. Des drag queens lui ont demandé de créer leurs chorégraphies et de danser pour elles, donc elle a lancé des auditions afin de se bâtir une agence de danseuses professionnelles toutes originaires de la région de Lanaudière (Charlemagne, L’Assomption, Le Gardeur, Repentigny, Lanoraie, Saint-Sulpice, Terrebonne). Les drag queens choisissaient ensuite les danseuses qu’elles voulaient dans leurs spectacles. Malgré le fait que personne ne croyait qu’elle pourrait démarrer une carrière en dehors de Montréal, elle a réussi à percer dans le métier en restant dans sa région natale, Lanaudière.

Elle collabore principalement avec deux artistes : Matante Alex, une drag queen qui chante ses propres chansons et qui a participé à l’émission La Voix, et Jimmy Moore, un personnificateur d’artiste et non une drag queen.

« […] Il fait Céline Dion, Madonna, Jennifer Lopez, Michael Jackson, Shania Twain. Il refait les shows live de ces artistes-là [et] moi je dois créer tout ce qui [touche à] la direction artistique, on s’en va où dans ce thème-là, est-ce qu’on reprend la chorégraphie initiale ou on va chercher un nouveau thème. » - Nancy Martel

Elle aime le monde de la drag pour le côté théâtral qui est poussé à l’extrême, la folie et la créativité.