Communauté
Retour03 avril 2023
Stéphane Fortier - sfortier@medialo.ca
Plus d’autonomie et de dignité pour des jeunes qui ont beaucoup à donner
Portrait d'organisme
©Stéphane Fortier - Hebdo Rive Nord
Nathalie, Maude, Pamella et Samuel, les participants à l’atelier du vendredi, et leur intervenante Mélissa Haineault.
L’organisme DIDA (Défi-Intégration-Développement-Accompagnement) est un acteur régional essentiel en matière d’intégration de personnes de 21 ans et plus ayant une déficience intellectuelle. Le journal rencontrait récemment ses représentants à l'occasion de la 35e semaine de la déficience intellectuelle.
DIDA permet à sa clientèle de participer à des ateliers dans ses locaux de Repentigny et à l’hôpital Pierre-Le Gardeur, à Terrebonne. « En fait, c’est ici que tout a commencé avec trois femmes extraordinaires, soit Suzanne Camden, Monique Lamontagne et Gisèle Desjardins, relate Véronique Gaudet, directrice générale de DIDA, rencontrée par le journal au centre hospitalier. Le plateau était alors la responsabilité de La Myriade. L’organisme DIDA a ensuite été fondé en 2013, il y a donc 10 ans cette année. Au total, on compte actuellement 84 membres, et pas moins de 34 personnes ayant une déficience intellectuelle travaillent à l’atelier de Repentigny, puis 16 à celui de l’hôpital (4 personnes différentes par jour). Elles font toutes un travail exemplaire. »
Les équipes produisent certaines tâches qui, normalement, sont dévolues au personnel administratif, comme la manutention ou le montage de dossiers qui sont acheminés aux travailleurs de la santé.
Utiles à la communauté
À l’hôpital, donc, les personnes procèdent à l’assemblage de formulaires pour différents départements de l’établissement, soit la chirurgie d’un jour, l’endoscopie, la clinique du sein, la médecine générale et un nouveau plateau développé tout récemment, la natalité, où elles assemblent les pochettes des patients. « C’est une réelle contribution pour desservir notre population dans les soins de santé », indique Mme Gaudet. « Seulement ce matin, elles en font 200 ! C’est sûr que je dois surveiller si le travail est bien fait, mais je ne suis jamais inquiète. Nos équipes sont très bonnes, souligne pour sa part Mélissa Haineault, technicienne en travail social. Elles ont appris à associer les chiffres et les symboles. Il n’y a pas de pression ici. Tout le monde œuvre en équipe, ça jase, et l’atmosphère est très détendue. Je m’assure aussi que les travailleurs puissent progresser et je leur donne de nouveaux défis à la hauteur de leurs capacités et de leur cheminement », poursuit Mélissa.
Témoignage de Pamella
Lors du passage de notre équipe, le 17 mars en matinée, l’auteur de ces lignes a rencontré Nathalie, Maude, Pamella et Samuel. Pamella a bien voulu témoigner de son expérience. « Je veux d’abord remercier DIDA et les intervenants pour les apprentissages qu’ils me permettent d’acquérir. Grâce à ce travail, je suis plus autonome et ça me permet d’améliorer mon élocution. Ça fait quatre ans que je fais ça. Au début, c’était un peu compliqué, mais j’ai appris et j’ai arrêté de paniquer, confie celle qui est consciente de l’importance du travail bien fait. En travaillant avec d’autres, avec une équipe, je suis moins stressée », avoue-t-elle.
Comme pour tous les autres participants, Pamella se sent partie intégrante de la société. Elle a le sentiment d'être utile et elle a réussi à obtenir ce que l’organisme valorise depuis toujours, soit une plus grande autonomie et surtout, de la dignité.
©Stéphane Fortier - Hebdo Rive Nord
Pamella participe aux ateliers de l’hôpital Pierre-Le Gardeur depuis quatre ans.
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