Société
Retour12 mars 2024
Marie-Christine Gaudreau - mcgaudreau@medialo.ca
Mieux vivre en tête : influencer positivement la jeunesse
Prévention
©Photo Marie-Christine Gaudreau
Alain Benoit, agent sociocommunautaire; Jonathan Gariépy, coordonnateur du campus de L’UQTR à L’Assomption; et Sophie Légaré, agente relation média et liaison judiciaire.
C’est du 5 au 7 mars derniers que le Service de police de L’Assomption / Saint-Sulpice renouait avec son programme de prévention des toxicomanies et de promotion des saines habitudes de vie destiné aux étudiants de 1ère secondaire, « Mieux vivre en tête ». Durant ces trois jours, les jeunes des écoles secondaires Paul-Arseneau, de l’Amitié et du Collège de l’Assomption ont été sensibilisés, entre autres, aux enjeux de la consommation excessive et de l’utilisation responsable des réseaux sociaux.
Après 15 années consécutives en activité, la 16e édition du programme a été abruptement mise sur la glace avec la survenue de la pandémie, en 2020. Cinq ans après la dernière édition, Mieux vivre en tête reprenait du service. C’est donc dans la plus grande joie que l’équipe a préparé l’événement; une initiative qui tient particulièrement à cœur à ses organisateurs, l’agent sociocommunautaire Alain Benoit et l’agente Sophie Légaré. Depuis la mise en place du programme, plus de 10 000 jeunes âgés de 12 à 14 ans y ont reçu des outils pour aborder les nouvelles étapes et les nouveaux défis susceptibles de se présenter à eux durant leur parcours au secondaire.
« Pourquoi avoir choisi le secondaire 1 ? soulève l’agente Sophie Légaré. Parce que c’est à cet âge qu’on considère que les jeunes vont avoir à faire face à de nouveaux événements, de nouvelles prises de décisions; parce qu’ils ont de nouveaux amis à l’école, parce qu’au secondaire on ne vit pas les mêmes choses qu’au primaire … »
« Ensuite, on peut se questionner; pourquoi la police parle-t-elle du stress, de l’activité physique ? poursuit-elle. Ce qu’on se dit c’est que les jeunes, en faisant de l’activité physique, en sachant gérer leur stress, ils vont avoir une meilleure confiance en eux, ils vont être capables de prendre de meilleures décisions. Quand ils vont arriver devant une situation, par exemple un autre jeune qui lui demande de consommer, ils vont mieux s’affirmer, être plus sûrs d’eux et être capables de refuser. »
En effet, en plus de soulever la question des comportements à risque, le programme Mieux vivre en tête sensibilise les jeunes à l’importance d’avoir une saine alimentation, de faire du sport et de développer des techniques pour bien gérer son stress.
Des messages qui accrochent
Pris en charge par les différents partenaires du programme, les 10 kiosques proposent des animations dynamiques de 8 minutes 30 secondes top chrono. « Les intervenants doivent vraiment avoir des techniques d’impact et une communication efficace pour que le message passe. On veut garder l’attention des jeunes; on ne veut pas que ce soit une présentation ennuyante. On veut que ce soit dynamique, à la vitesse des jeunes », mentionne Sophie Légaré.
Parmi les présentateurs, on retrouvait les Maisons des jeunes L’Escapade, le Rivage et L’Épiphanie; la Sûreté du Québec, poste de la MRC de Montcalm; le Service de la qualité de vie de la Ville de L’Assomption; des étudiantes en enseignement du Campus de l’Université du Québec à Trois-Rivières à L’Assomption; la Police du CN; des paramédics; ainsi que l’organisme Néo.
Tour à tour, ils ont entretenu de petits groupes de jeunes étudiants au sujet des effets néfastes du vapotage, des conséquences de la consommation de drogues, des enjeux de compréhension et d’interprétation à l’ère de la communication virtuelle, de même que des risques liés à la mauvaise utilisation des réseaux sociaux. Ils ont sensibilisé les jeunes aux ravages de l’intimidation, aux dangers de se retrouver à proximité d’une voie ferrée, en plus de les initier à l’utilisation de la position latérale de sécurité, en cas d’urgence.
« Si un jeune décidait de consommer et ne se sentait pas bien, les amis vont pouvoir l’aider. On ne souhaite pas qu’ils aient besoin de l’utiliser, bien entendu, mais ça peut être utile dans toutes sortes de situations », d’expliquer l’agente.
De son côté, la Police de L’Assomption / Saint-Sulpice animait des échanges avec les jeunes dans le but de les sensibiliser au niveau de risque de différentes situations. « On présente des situations aux jeunes et ils doivent faire un choix selon leur logique, à savoir si la situation est rouge, jaune ou verte. On échange avec eux. Les [jeunes de] secondaire 1, parfois c’est surprenant les réponses qu’ils vont donner. Ils sont éveillés nos jeunes ! », précise l’agente Légaré, un soupçon d’admiration dans la voix.
Établir la confiance
Si l’impact de ce programme sur les décisions et les comportements des jeunes demeurent difficiles à calculer, la policière Sophie Légaré constate qu’il s’agit chaque année d’une belle opportunité d’établir un lien de proximité avec les adolescents. « Je pense que ça aide les jeunes à voir les policiers d’une façon différente, à sentir qu’ils peuvent venir nous parler, à aller vers des adultes ressources pour prendre des décisions. »
D’ailleurs, l’agente souligne fièrement qu’un sondage réalisé il y a quelques années auprès des étudiants ayant participé au programme a révélé qu’un jeune sur quatre avait eu à utiliser un truc reçu lors de son passage à Mieux vivre en tête. « C’est une très belle statistique, qu’on aime beaucoup ! »
L’événement se déroulait pour la première fois cette année dans les locaux du Campus universitaire de l’UQTR à L’Assomption. La 16e édition du programme a également été rendue possible grâce à la contribution financière du Club Lions de Repentigny.
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