Saint-Sulpice | Le projet d’hôtel de ville accuse du retard

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©Photo Médialo - archives

Les activités qui se déroulaient à l’actuel hôtel de ville ont été relocalisées en début d’année, dans l’attente de se démolition.

C’est ce printemps que devaient s’enclencher les travaux de démolition de l’actuel hôtel de ville de la municipalité de Saint-Sulpice, puis ultimement la construction du nouveau complexe municipal qui regroupera les bureaux administratifs, la caserne et le garage municipal. Toutefois, la municipalité informait récemment l’Hebdo Rive Nord que des retards qu’il n’était pas possible de chiffrer pour le moment étaient à prévoir.

À Saint-Sulpice, tous étaient prêts pour le grand chantier. Le personnel avait relocalisé ses bureaux au presbytère, tandis que les séances du conseil municipal déménageaient au centre communautaire Léo-Chaussé en janvier.

Mais, contre toute attente, un frein a été mis à l’évolution du projet, alors que l’architecte au dossier est décédé au cours des derniers mois. Faisant suite à ces tristes événements, le conseil municipal a dû entériner la résiliation du mandat qui avait été accordé à la firme dudit architecte lors de la séance ordinaire d’avril. « La firme n’avait plus la capacité de finir le contrat », a expliqué le maire de Saint-Sulpice, Steve Mador.

Un nouvel appel d’offres est lancé

Dans les circonstances, la municipalité n’a d’autre choix que de retourner en appel d’offres. « On était rendu à 80% des plans préliminaires […]. On va tenter à travers les appels d’offres de faire en sorte de pouvoir garder [certaines composantes du travail accompli par l’architecte et les ingénieurs], mais c’est certain qu’on va avoir des pertes, de toute évidence », a-t-il révélé.

« C’est difficile d’avoir un bureau d’architecte qui veut prendre les plans d’un autre et apposer son nom en dessous, donc il va y avoir plusieurs modifications à faire », ajoute-t-il. Le nouvel appel d’offres incluant la fourniture de services professionnels d'architecte pour la préparation de plans et devis et la surveillance des travaux a été publié dans les derniers jours. Ce n’est qu’une fois le contrat attribué que la municipalité sera en mesure d’évaluer l’ampleur du retard qu’accusera le projet, a informé le maire Mador.

Eau potable | Des décisions s’imposent

Par ailleurs, un autre gros dossier se retrouve sur la table à Saint-Sulpice, alors que la petite municipalité a goûté aux effets des changements climatiques l’été dernier. En effet, des pluies diluviennes ont causé de nombreuses inondations, puis une mystérieuse contamination de l’eau potable, rendant cette dernière impropre à la consommation durant plusieurs semaines.

Durant cette période, les citoyens ont été approvisionnés en eau par la Ville de L’Assomption en vertu d’une entente qui existe entre les municipalités voisines. Cette fourniture de service aura cependant coûté quelque 70 000 $ à Saint-Sulpice.

Rappelons-le, la municipalité de Saint-Sulpice utilise un système de captage d’eau souterraine sur des terres de Lavaltrie, où elle détient des servitudes depuis plus de 100 ans, pour alimenter sa population en eau.

« Ce sont des terres où des gens cultivent, précise Steve Mador. Le gouvernement nous donne plusieurs règlements à respecter pour protéger les zones d’eau potable et les zones agrandissent au fil du temps. […] Plusieurs scénarios sont possibles, mais on va avoir de grosses décisions à prendre à Saint-Sulpice dans les prochaines années. »

Afin d’éviter un nouvel épisode de contamination de son eau, la municipalité pourrait par exemple envisager de protéger la zone de captation d’eau par des clôtures pour s’assurer que des véhicules non autorisés dans les zones à risque n’y circulent pas. « Ce scénario n’est pas évident, nuance toutefois le maire. Il y a certaines places où on empêcherait les citoyens qui possèdent les terres de passer. Donc, il y a un paquet de protocoles qui doivent être étudiés. »

De nouvelles offres de loisir

Sur une note plus positive, la municipalité de Saint-Sulpice devrait bientôt voir aboutir, à temps pour la saison estivale espère-t-on, un important projet de location d’équipements sportifs. Grâce à une subvention de 300 000 $, la municipalité est en processus d’acquisition de kayaks et de vélos électriques, dont deux vélos cargo pour les familles. À terme, les citoyens et les visiteurs pourront profiter de sorties guidées en kayak sur le fleuve ainsi que de balades à vélo le long de la 138. « J’ai déjà un commerce qui en fait la promotion. On essaie de faire revivre ça. Si nous on commence, peut-être que les autres municipalités vont suivre et on va peut-être avoir assez d’influence pour améliorer le réseau cyclable », de conclure Steve Mador.

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