Le soleil brillait et la chaleur était toujours cuisante en ce début de soirée. Pourtant, de nombreux parents ont délaissé terrasse et climatisation pour répondre à l’appel du CLL. Ils avaient certes espoir d’entendre que des avancées favorables se dessinaient à l’horizon. Mais, il n’en était rien.

Le fait est que l’impasse subsiste, alors que les différentes parties impliquées ne parviennent pas à s’entendre unanimement quant à un allègement des nouvelles mesures annoncées, du moins pour l’an prochain, comme plaide le président de l’organisation, Denis Aubé.

142 joueurs touchés

Celui-ci a une fois de plus déploré que cette décision ait été prise par les trois municipalités concernées par la surprime, sans même impliquer le club de hockey dans la recherche de solutions. C’est donc sur le tard que le CLL a pu mettre en œuvre sa créativité afin de sauver la saison de 142 enfants.

Si plusieurs scénarios sont à l’étude, il y a une certitude pour Denis Aubé et c’est qu’il n’abandonnera pas tant qu’il n’aura pas tout fait pour venir en aide aux familles affectées. « Je ne veux pas perdre personne. Ma job c’est de garder tout mon monde. Je suis limité dans mes options, mais je vais continuer à me battre, vous le savez », a-t-il témoigné avec sincérité devant l’assemblée.

Au cours des derniers mois, après avoir été informé de la politique adoptée par les villes limitant la contribution à 500 $ par joueur, M. Aubé s’est mis en mode solution. Il a plaidé sa cause auprès des maires de chacune des trois municipalités ainsi qu’auprès de la Ville de L’Assomption tentant tant bien que mal d’obtenir un peu de souplesse de leur part.

Un règlement qui avorte

Les efforts déployés semblaient sur le point de porter leurs fruits. « On avait réussi à s’entendre avec le maire de L’Assomption pour réduire la surprime de 150$, à condition que les trois villes aussi contribuent pour 150$ de plus », a exposé le président de l’organisation. Bien que les maires aient, selon ses dires, démontré de l’ouverture individuellement, ceux-ci auraient finalement reculé après consultation et choisi de maintenir leur plafond établi à 500 $ par enfant pratiquant un sport de glace.

Questionnée par le journal, la Ville de L’Assomption a effectivement confirmé avoir adhéré à cette proposition, ajoutant que le dossier en était au statu quo après que cette dernière offre aux municipalités ait été déclinée.

Si cette entente avait été conclue, Denis Aubé avait déjà son plan pour éponger le résiduel. Contre un peu de temps lors des tournois, les familles auraient pu être dédommagées par le club, qui aurait alors assumé le solde restant à payer en surprime. À son grand regret, toutefois, le travail sera plus ardu. Les familles pourront toujours recevoir 150 $ de l’organisation en échange de blocs d’heures de bénévolat, mais cela ne suffira pas à absorber la surprime.

Des alternatives proposées

Pour offrir un coup de pouce supplémentaire aux familles de ses joueurs, le CLL a également annoncé que les profits de l’encan silencieux qui se déroulera lors de son tournoi de golf annuel, ce samedi, seront redistribués aux joueurs de Saint-Sulpice, Charlemagne et L’Épiphanie.

De plus, le club a suggéré aux parents de vérifier leur admissibilité à certaines subventions offertes par des fondations, par exemple, pour soutenir les jeunes sportifs.

Mais bien qu’il veille à trouver des alternatives pour composer avec le statu quo, Denis Aubé est bien clair; il maintiendra la pression auprès de chacune des instances jusqu’à ce qu’en émane une solution. Alors que les inscriptions débutaient le 6 juin, le CLL a choisi de ne pas facturer le 450 $ de surprime aux joueurs non-résidents pour le moment. « J’ai encore espoir qu’il arrive quelque chose. J’espère qu’il arrivera quelque chose. Je ne vous laisse pas tomber, c’est sûr. Je vais tout faire pour que ça arrive à 0$ », a assuré Denis Aubé.

Bien que déçus de l’absence de souplesse de la part de leur municipalité, tout comme de la gourmandise de la Ville de L’Assomption, les parents de joueurs ont témoigné leur reconnaissance envers le club pour ses actions dans ce dossier. Ils ont également manifesté leur intention de joindre leurs voix à celle du CLL en allant plaider leur cause auprès de leur municipalité respective.

Entretemps, Denis Aubé est parvenu à se prévaloir d’un délai de grâce auprès de la Ville de L’Assomption afin de reporter le paiement de la surprime au mois de décembre 2024. Un sursis qui, l’espère-t-il, laissera le temps aux parties de s’entendre et aux familles de s’ajuster pour permettre à leurs enfants de continuer à jouer.