Pour l’heure, le dossier demeure néanmoins dans l’impasse; les faits étant que les trois municipalités « clientes » de la Ville de L’Assomption persistent et signent quant à leur volonté d’instaurer un semblant d’équilibre avec les autres disciplines sportives et artistiques pratiquées par leurs jeunes citoyens.

Rappelons que tandis que la contribution aux sports de glace sera réduite à 500 $ par enfant, un montant de 200 $ sera rendu disponible pour les autres jeunes pratiquant une activité hors territoire. La totalité de la surprime pour les sports de glace, 1082 $ par patineur pour la saison 2023-2024, était jusqu’alors assumée par les municipalités.

Démocratiser l’accès aux activités

« Il n’y a pas de désengagement de la part de la Ville envers les jeunes, a précisé d'entrée de jeu le maire de L’Épiphanie, Steve Plante. Il y a un repositionnement de la Ville envers les jeunes. Présentement la majorité des sommes étaient dédiées aux sports de glace. […] Je pense que les autres sports méritent autant d’attention. »

L’objectif de cette politique mise en place par la Ville de L’Épiphanie étant de démocratiser l’accès aux sports et à la culture pour tous les jeunes, une réflexion quant à l’équité de la démarche s’avérait nécessaire, estime le maire.

Pour une aréna à L’Épiphanie ?  

Ces justifications n’ont pas suffi toutefois à apaiser la colère des familles touchées par la surprime imposée par la Ville de L’Assomption pour l’utilisation de l’Aréna par les non-résidents. Certains parents ont questionné le conseil municipal à savoir si celui-ci était ouvert à étudier la possibilité d’avoir ses propres infrastructures sur le territoire. Si ce scénario est certes souhaitable, le maire Plante s’est montré prudent quant à la faisabilité d’un tel projet qui respecterait la capacité de payer des contribuables.

Par ailleurs, il a été reproché au conseil municipal d’avoir accepté, au cours des dernières années, l’importante hausse de la surprime sans demander de compte à la Ville de L’Assomption. La décision consensuelle des trois municipalités a également été remise en question. « Je ne comprends pas que vous vous teniez sur une décision qui regarde chaque municipalité. C’est votre budget ! » a lancé Yannick Robitaille, vice-président du Hockey Mineur CLL et résident de L’Épiphanie, tentant de sonder l’ouverture de la Ville à rehausser sa contribution.

Le maire a cependant répliqué en expliquant que le choix de s’arrimer sur le plafond de la contribution avait pour but d’éviter un clivage entre les jeunes des trois municipalités, tous touchés par la même réalité. De plus, Charlemagne, L’Épiphanie et Saint-Sulpice avaient aussi une préoccupation commune, soit de subventionner d’autres domaines d’activités qui, jusqu’ici, ne l’étaient pas, faute de budget disponible. 

Enfin, bien que le dossier en soit toujours au statu quo, des rencontres se poursuivent. Les directeurs des loisirs des quatre municipalités (L’Épiphanie, Saint-Sulpice, Charlemagne et L’Assomption) doivent notamment se réunir prochainement.