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04 septembre 2024

Marie-Christine Gaudreau - mcgaudreau@medialo.ca

Du paysagement à la location | William et Max-Émile carburent aux défis

Entrepreneuriat

William Gadoury et Max-Émile Boucher

©Photo Médialo - Marie-Christine Gaudreau

William Gadoury et Max-Émile Boucher se sont lancés en affaires ensemble à l'âge de 19 ans. Aujourd'hui âgés de 24 ans, les partenaires d'affaires dirigent une équipe de plus de 60 employés.

William Gadoury et Max-Émile Boucher ont, dès l’adolescence, su exploiter la fibre entrepreneuriale qui brûlait en eux. Des valeurs communes et leur soif de repousser les limites du succès les ont menés à s’associer en 2019. Cinq ans plus tard, ils sont toujours nourris d’une ambition grandissante qui semble leur paver la voix d’une croissance enviable, mais surtout à échelle humaine. Portrait.

« S’il y a un an, on nous avait dit qu’on aurait un centre de location, on ne l’aurait pas cru », admet Max-Émile Boucher, cofondateur de l’entreprise Orange Paysagement. Après avoir opéré son entreprise de tonte de pelouse dans le secteur de Joliette durant plusieurs années, celui-ci s’est associé à son ami William Gadoury en 2019. Les partenaires se sont alors lancés dans l’aventure du paysagement et plus spécifiquement de la plantation d’arbres.

La jeune entreprise lanaudoise avait alors choisi de concentrer son offre de services auprès de la clientèle institutionnelle. Dans les années qui ont suivi, Orange Paysagement a connu une croissance rapide, si bien qu’aujourd’hui l’entreprise fait état d’environ 50 000 arbres plantés annuellement par une équipe composée d’une soixantaine d’employés et jusqu’à 80 en période de pointe.

« La première année, on était 5-6 sur le paysagement; on avait embauché des amis du secondaire. On n’était pas une grosse gang », se rappelle toutefois William Gadoury, qui a lui fait ses premières armes en affaires avec la production et la vente de légumes à Sainte-Julienne. L’entrepreneur originaire de Saint-Jean-de-Matha explique que malgré leur jeune âge – ils avaient tous deux 19 ans à l’époque – Max-Émile et lui n’ont jamais craint de fournir les efforts nécessaires pour voir fleurir leur entreprise : « C’est dans notre nature de toujours vouloir en faire plus; que ce soit en nombre d’employés, en chiffre d’affaires, en équipements. C’est ce qui nous drive essentiellement. »

Guillaume, William, Jean-François, Max-Émile

©Photo Médialo - Marie-Christine Gaudreau

Cumulant de nombreuses années d’expériences dans le domaine de la location et de la réparation d’outils, Guillaume et Jean-François se sont joint à l’aventure Orange.

Diversifier les opérations

C’est dans cet ordre d’idée qu’ils ont saisi, le printemps dernier, l’opportunité d’ajouter une nouvelle corde à leur arc. En plus de leurs activités de paysagement, William et Max-Émile se retrouvaient à la tête d’une entreprise de location d’outillage résidentiel ayant pignon sur rue à L’Assomption, en avril.

Cette diversification est arrivée par hasard sur leur parcours entrepreneurial, ont-ils expliqué lors du passage de l’Hebdo Rive Nord à leur local situé sur le boulevard de l’Ange-Gardien. Initialement, le duo était plutôt à la recherche d’un siège social pour Orange Paysagement. Cependant, la réglementation municipale l’obligeait à tenir des activités de vente au détail à cet endroit.

« On a profité de l’occasion pour se dire, on a oui des activités de paysagement avec le volet administratif et l’entretien à faire, mais on possède beaucoup d’outils. Il y a peut-être une occasion de poursuivre cette aventure-là du centre de location avec les employés qui désiraient rester ici », raconte William Gadoury.

Bien s’entourer

Les entrepreneurs ont pu s’appuyer sur l’expertise de Jean-François et Guillaume pour aborder ce nouveau défi. « Les décisions sont toujours prises sur la base de l’équipe, souligne Max-Émile Boucher. Des outils, une bâtisse ça s’achètent, mais s’entourer de bons humains qui ont des valeurs communes et qui sont travaillants, c’est quelque chose d’assez inestimable, qui mérite de mettre de l’effort au quotidien. »

Il s’agit d’ailleurs, à leur sens, de l’une des clés fondamentales de leur succès. Au gré de leur croissance, William et Max-Émile s’étaient promis de ne jamais perdre de vue la qualité des services qu’assurait la proximité des débuts avec leur clientèle. « Notre croissance, on a vraiment misé sur les humains. Le paysagement, ça demande beaucoup de main-d’œuvre et ça peut être un casse-tête pour certains, mais ça peut être un avantage compétitif pour d’autres si t’es capable d’en prendre soin », ajoute Max-Émile.

William Gadoury et Max-Émile Boucher

©Photo Médialo - Marie-Christine Gaudreau

Au centre de location de L’Assomption, William et Max-Émile proposent une panoplie d’outils pour l’intérieur et l’extérieur, de même qu’une variété de machineries.

Agir sur la surconsommation

C’est donc selon cette même idéologie que lui et William bâtissent le modèle d’affaires de leur nouveau commerce assomptionniste. Alliant les forces du personnel en place à leurs valeurs écologistes, les entrepreneurs ont notamment convenu de mettre en place un service de réparation d’outils.

« On est dans une ère de surconsommation où c’est vraiment facile de jeter. Quand on a eu des conversations avec Jean-François, l’idée d’un commerce de proximité qui fait de la réparation, qui permet de prolonger la vie des outils, ça nous a parlé », souligne Max-Émile.

« Si on est capable de ne pas gaspiller notre matériel qu’on se départirait et l’entretenir comme il faut aussi pour prolonger sa durée de vie, tout le monde est gagnant dans cette équation-là et ça faisait plus de sens avec ce qu’on est dans le paysagement », d’ajouter William.

Maintenant que les opérations du centre de location sont bien lancées, William Gadoury et Max-Émile Boucher entendent améliorer l’étendue des outils offerts à la location en regard des demandes récurrentes de leur clientèle. Mais, bien sûr, leurs ambitions ne s’arrêtent pas là. « On veut développer une expertise qui fonctionne bien et pourquoi pas l’exporter ailleurs. Pour une entreprise de location, un centre c’est bien, mais en avoir plusieurs ça permet d’avoir de l’équipement qu’on livre d’un centre à l’autre si c’est très spécialisé », remarque William Gadoury.

Pour sa part, Max-Émile Boucher garde l’esprit ouvert à toutes éventualités. L’expérience acquise lui a démontré que la vie peut réserver bien des surprises. Certes, il est convaincu qu’Orange prendra encore de l’ampleur. « C’est dur de prévoir dans 5 ans où on va être, mais nous ce qui nous drive c’est l’entrepreneuriat et le véhicule par lequel on a progressé c’est le paysagement. Il s’est greffé la location, mais après, qui sait ? On plante des arbres, ce n’est pas exclu qu’un jour on décide d’en faire pousser. Tout ce qui est le monde agricole, les pépinières, on a un intérêt pour ça. En affaires, les opportunités, des fois on peut les forcer, mais des fois ça vient à nous », conclut-il.

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