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10 septembre 2024

Pierre Chartier - pchartier@medialo.ca

Front commun contre les déchets nucléaires à Chalk River

Politique

Monique Pauzé

©Crédit photo Gracieuseté

Ghislain Picard, Sébastien Lemire, Savannah McGregor, Grande Cheffe du Conseil tribal de la Nation Algonquine Anishinabeg, Lance Haymond, Chef de la Première Nation de Kebaowek, Lucien Wabanonik, Chef de la Première Nation de Lac Simon, Vicky Chief, chef de la Première Nation de Timiskaming, Yves-François Blanchet, et Monique Pauzé, députée du Bloc Québécois dans Repentigny.

Le Bloc Québécois a réaffirmé son soutien à la Première Nation de Kebaowek dans son opposition à un projet de déchets nucléaires à Chalk River. Il demande à son tour au gouvernement canadien d’arrêter ce projet qui porte atteinte aux droits des Autochtones et à la sécurité environnementale.

« Le Bloc Québécois est aux côtés des Premières Nations, des Québécois et des 140 municipalités qui s’opposent au projet de dépotoir nucléaire de Chalk River », a réitéré Yves-François Blanchet, chef du Bloc québécois lors du point de presse donné le lundi 9 septembre à 10h00, au foyer du deuxième étage de la Chambre des communes.  

« Il s’agit d’un enjeu extrêmement préoccupant, notamment pour la santé du Saint-Laurent et de l’ensemble de son réseau fluvial qui approvisionnent en eau potable des millions de Québécois, a-t-il poursuivi. Notre position est claire : devant la menace générale de contamination radioactive, nous enjoignons le gouvernement libéral de Justin Trudeau à agir de façon responsable et à renoncer à approuver le projet de dépotoir de Chalk River. » 

Ce projet de l’Installation de gestion de déchets près de la surface (IGDPS), qui propose de stocker jusqu'à un million de mètres cubes de déchets radioactifs de faible activité à moins d’un kilomètre de la rivière des Outaouais, est loin de faire l’unanimité. Il suscite d'importantes préoccupations environnementales. La rivière des Outaouais est une source d’eau essentielle pour plus de neuf millions de personnes en Ontario et au Québec et toute contamination pourrait avoir des conséquences catastrophiques. 

Autres appuis 

Ghislain Picard, Chef de l'Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, était sur place. Il n’a pas manqué de souligner les problèmes systémiques en jeu. « Le projet de l’IGDPS est emblématique du mépris plus large pour les droits des Autochtones et la gestion environnementale au Canada, a-t-il déclaré. Nous devons nous unir pour exiger justice et protéger notre environnement commun. ». 

Monique Pauzé, porte-parole bloquiste en matière d’Environnement, Sébastien Lemire, député bloquiste de l’Abitibi-Témiscamingue et porte-parole en matière de Relations avec les autochtones et Mario Simard, porte-parole en matière de Ressources naturelles, également présents, ont fortement dénoncé la grave menace environnementale dudit projet. 

« On parle ici d’une immense fosse de déchets radioactifs d’un million de mètres cubes, à moins d’un kilomètre d’un affluent du fleuve Saint-Laurent, a signalé Sébastien Lemire. C’est non seulement irrespectueux des Premières Nations et des Québécois, mais c’est aussi encourir le risque d’un désastre écologique et environnemental d’une ampleur catastrophique, dont les effets se répercuteraient sur des décennies, voire davantage. » 

Test crucial 

Ces appuis sont fort bienvenus auprès de la communauté de Kebaowek. Celle-ci demeure résolue dans son opposition au projet de l’IGDPS, avec la révision judiciaire en cours et les dirigeants communautaires promettant de poursuivre leur combat. « L’affaire est désormais considérée comme un test crucial de l’engagement du Canada envers les droits des Autochtones et la protection de l’environnement », peut-on lire dans le communiqué émis au terme du point de presse par la Première Nation de Kebaowek. 

Rappelons que le Bloc Québécois a soulevé activement la question à la Chambre des communes, remettant en question l'adhésion du gouvernement fédéral à ses propres lois et engagements internationaux en vertu de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA). Le parti a également appelé à une plus grande transparence et à une reddition de comptes accrue de la part de la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN), exigeant que le processus d'approbation de tels projets soit révisé pour garantir le respect des droits autochtones et des normes de protection environnementale. 

 

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