En effet, ce sont quelque 350 visiteurs qui sont allés à la rencontre des 40 exposants réunis pour l’occasion. L’équipe de l’AQDR avait alors choisi le thème « Le Droit de vieillir » pour son deuxième Salon des aînés afin de symboliser l’importance de connaître les ressources disponibles pour aborder toutes les étapes du vieillissement dans la dignité.

« Je crois qu’il y a beaucoup de méconnaissance. Tant qu’il n’arrive rien, c’est le bonheur total, mais le jour où ça frappe, qu’est-ce que tu fais ? » questionne la présidente de l’AQDR, Huguette Plouffe. C’est dans le but de prévenir ce sentiment d’impuissance face aux défis de la vie qui frappent sans avertir que l’organisme a travaillé d’arrache-pied pour rejoindre le plus grand nombre de ressources et d’aînés.

Soutien à domicile, services en santé, droit, notariat, proche aidance, transport, enjeux financiers, logement, maltraitance, maladie, isolement; ceci n’est qu’un bref aperçu des sujets à propos desquels les visiteurs du Salon des aînés ont pu être renseignés. « Il y a des services qui existent et il faut s’en servir », martèle Mme Plouffe, toujours animée d’un profond désir d’aider.

Une tradition appelée à grandir

En fait, pour la présidente de l’AQDR, il ne sera jamais possible d’en faire trop pour soutenir les aînés. C’est pourquoi elle ressort de cette 2e édition nourrie de l’envie de se remettre au travail sans tarder pour une 3e édition de plus grande envergure encore. « On a dû refuser des gens pour une question d’espace », indique-t-elle. Il ne serait donc pas étonnant de voir l’événement se déplacer de site encore une fois l’an prochain. « Oui, il y aura des retombées, on va avoir plus d’ouvrage, mais c’est ça qu’on veut. On veut aider les gens. »

Selon les données de l’AQDR, la population vieillissante est en croissance dans le sud de Lanaudière. De ces aînés, on estime que 25 % d’entre eux auront besoin de soins particuliers; ce qui incite Mme Plouffe et son équipe à se mobiliser d’autant plus pour aller au-devant des besoins grandissants.

Faire entendre ses droits

« Vous avez un problème de santé, vous vous retrouvez à l’hôpital et on vous annonce que vous ne retournez pas chez vous. Vous allez où ? » expose Huguette Plouffe. Impliquée depuis de longues années dans la défense des droits des aînés, la présidente de l’AQDR raconte avoir entendu toutes sortes d’histoires. Plus récemment, par exemple, elle aurait eu connaissance d’une situation où on relocalisait un résident de Repentigny dans un centre d’hébergement de Saint-Michel-des-Saints.

« Quand tu es jeune et que tu prends soin d’un parent, ce n’est pas un problème. Mais quand tu es une personne aînée; est-ce que tu as un permis de conduire ? Est-ce que tu vas te déplacer pour aller la voir ? » évoque-t-elle au sujet du conjoint proche aidant. À l’AQDR, l’équipe assure entre autres des suivis à ce sujet pour s’assurer que la personne puisse revenir dans sa localité. Pour Mme Plouffe, il apparaît primordial que les aînés sachent qu’il y a des recours, et où aller chercher l’aide nécessaire avant de se retrouver dans des situations inconfortables de ce type.

Dans le même ordre d’idée, les personnes qui se sont rendues au Salon des aînés ont pu monter à bord de la Roulotte juridique des Juristes à Domicile afin d’obtenir des avis juridiques gratuits par rapport à toutes sortes d’inquiétudes liées au respect de leurs droits.

Les yeux et les oreilles du réseau

Les aînés ont également eu l’occasion de découvrir « Le Réseau d’éclaireurs », une initiative déployée par le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Lanaudière. « Les éclaireurs assurent une vigile. Ils voient une situation et la dénoncent à la travailleuse sociale qui, elle, fait le pont avec le système de la santé pour une prise en charge », explique Huguette Plouffe. Plus précisément, les éclaireurs sont des bénévoles formés pour reconnaître les signaux de détresse psychosociale, offrir les premiers soins psychologiques et accompagner les personnes vers les ressources d’aide appropriées, au besoin.

Au dire de la présidente de l’AQDR, le CISSS de Lanaudière aurait récolté plusieurs noms de gens intéressés par la formation dans le cadre de leur présence au Salon des aînés; une bonne nouvelle pour les aînés plus vulnérables de la communauté.

La liste des exemples relayés par Mme Plouffe au sujet des retombées positives du Salon des aînés pourrait être longue. « Les gens viennent cogner à ma porte pour nous remercier de leur avoir fait découvrir des services qu’ils ne pensaient même pas qui existaient », rapporte-t-elle, un brin de fierté dans la voix, laissant présager un futur reluisant pour ce rendez-vous annuel appelé à devenir tradition à Repentigny.

 

De la grande visite 

De passage dans le comté, le premier ministre et député de L’Assomption, François Legault, s’est arrêté au Théâtre Alphonse-Desjardins afin de visiter le Salon des aînés. « M. Legault est resté avec nous durant 2 h 30; c’est du jamais vu apparemment ! » s’est réjouie Huguette Plouffe. Par sa visite, celui-ci fut à même de constater les efforts déployés localement pour s’assurer du bien-être des aînés de la communauté. « Je salue l’initiative de l'AQDR L'Assomption de rassembler tous les services utiles aux aînés de la région dans un seul grand salon. Pour moi, c’est tellement important de redonner à nos aînés, car c’est eux qui ont bâti le Québec. On va continuer de poser des gestes pour améliorer leur qualité de vie, notamment avec des soins à domicile, mais aussi avec les Maisons des aînés », a-t-il déclaré par la suite sur les médias sociaux.