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Retour08 novembre 2024
Marie-Christine Gaudreau - mcgaudreau@medialo.ca
Saint-Sulpice dit au revoir à son hôtel de ville
©Photo Médialo - Marie-Christine Gaudreau
Quelques membres du conseil et de l'équipe municipale étaient réunis devant le vieil hôtel de ville avant sa démolition.
Le bâtiment sis au 1089, rue Notre-Dame, à Saint-Sulpice aurait bientôt eu 200 ans. Après toutes ces années de loyaux services, force était d’admettre que l’usure du temps rongeait de plus en plus ses murs. Avec nostalgie, mais le regard tourné vers l’avenir, la municipalité disait récemment au revoir à son hôtel de ville.
En effet, le vieil immeuble cédera finalement sa place à un tout nouveau complexe municipal dont la livraison est prévue au printemps 2026. Rappelons que le projet chiffré à 10 M$ réunira l’hôtel de ville et la caserne des pompiers sous un même toit. Une importante portion de cette somme sera couverte par des subventions gouvernementales.
Un lieu ouvert à la communauté
En plus des bureaux administratifs, le nouveau bâtiment abritera des espaces qui seront mis à la disposition de la communauté en dehors des heures de travail. « On va avoir deux salles de rencontre; une petite salle de réception pour une trentaine des personnes au deuxième étage et la salle du conseil aussi qui sera disponible à la location », souligne le maire de Saint-Sulpice, Steve Mador. Une terrasse qui sera adjointe à la salle du niveau supérieur permettra aux citoyens de profiter de la vue sur le fleuve lors de leurs événements familiaux.
©Photo gracieuseté - Municipalité de Saint-Sulpice
Une projection du bâtiment municipal qui sera bientôt construit sur le même site que l'actuel hôtel de ville.
Transformation écoresponsable
Outre son allure plus moderne, le futur hôtel de ville adoptera aussi des composantes soucieuses de l’environnement. « On va récupérer l’eau de pluie pour l’injecter dans le bâtiment », annonce Audrey Hottin, conseillère municipale. L’eau récupérée servira notamment à alimenter les toilettes en eau. Des bassins récupérateurs permettront quant à eux au service des travaux publics de réutiliser l’eau de pluie, par exemple pour l’arrosage des fleurs. Le service des incendies bénéficiera lui aussi de cette eau pour le lavage des camions. « On a aussi modifié notre protocole pour qu’on puisse remplir les camions directement avec notre eau de pluie », ajoute Mme Hottin.
Par ailleurs, le bâtiment utilisera un système géothermique pour chauffer ses locaux, permettant ainsi de réduire grandement sa consommation en électricité. Il sera également conçu à 90 % de bois, contribuant à améliorer le bilan GES (gaz à effet de serre) de l’immeuble.
Démolition responsable
Quant à la démolition du vieil hôtel de ville, celle-ci a aussi été réalisée avec des considérations environnementales. Une fois désamiantée par une firme spécialisée, la bâtisse devait être mise en pièces par la Ferme Trem-blé, entreprise locale mandatée par la municipalité pour la démolition. « On va dégarnir la brique, ensuite on va ramasser le métal, parce qu’on fait une gestion écoresponsable de la démolition. Tout ce qu’on est capable de recycler, on recycle. Finalement, 90% des matériaux vont être recyclés; le bois va être trié dans des centres de matériaux secs », expliquait le responsable du projet de démolition, M. Tremblay, à quelques jours du début de l’opération qui devait s’étaler sur trois jours.
Cette grande étape franchie, ce ne sera qu’une question de temps avant que les travaux de construction ne puissent être amorcés, d’ici mars prochain.
©Photo Médialo - Marie-Christine Gaudreau
Le maire Steve Mador pose ici en compagnie des conseillers municipaux Pierre Imbault et Audrey Hottin ainsi que du directeur des services de la municipalité, Daniel Cousineau, et des représentants de la Fabrique de la paroisse de Saint-Sulpice.
Un peu d’histoire
Selon les archives, le bâtiment appartenait aux sœurs Oblates au début des années 1900. Vers le milieu du siècle, c’est l’école du village qui intégrait les locaux jusqu’à ce que ceux-ci soient acquis par la municipalité pour quelque 2000 $ en 1972. Le terrain sous l’immeuble, quant à lui, appartenait encore jusqu’à tout récemment à la Fabrique de la paroisse de Saint-Sulpice. L’hôtel de ville de la municipalité fut longtemps le noyau de la communauté. « C’était le lieu principal de rencontre de la municipalité », mentionne le maire Mador. Durant plusieurs années, on y retrouvait une patinoire à l’arrière en hiver, tandis que le sous-sol a hébergé la bibliothèque municipale et même un local de patin, de raconter M. Mador.
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