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Retour10 décembre 2024
Marie-Christine Gaudreau - mcgaudreau@medialo.ca
L’aide promise se fait toujours attendre
Tempête Debby
©Adobe Stock
L’aide annoncée par le gouvernement ne s’est pas matérialisée comme prévu.
Plus de quatre mois après le passage de la tempête Debby, les élus de la MRC de L’Assomption se lèvent afin d’exprimer leur déception à l’endroit du gouvernement quant à l’écart observé entre les propos exprimés par le premier ministre et député de L’Assomption, François Legault, au moment des événements et l’aide réellement déployée sur le terrain depuis.
En effet, devant l’ampleur des dégâts causés par les pluies torrentielles, et ce, à un grand nombre de citoyens, les élus s’étaient réjouis d’avoir rapidement rencontré M. Legault et d’avoir obtenu son appui afin d’aider les sinistrés à se relever de cette crise.
Lors de cette rencontre, constatant l’état de situation des dégâts, la détresse des citoyens et les efforts déployés et à venir par les municipalités, M. Legault avait pris des engagements clairs, notamment en faveur d’une plus grande flexibilité et d’une ouverture accrue dans l’application des programmes d’aide. Parmi ceux-ci figure le programme général d’assistance financière (PGAF) qui vise à indemniser tous les citoyens en complément à la couverture d’assurance privée dont il bénéficie.
Promesses non tenues
Or, des mois plus tard, les élus constatent avec désolation plus de rigidité que de flexibilité dans les mesures, parallèlement à une lenteur dans leur application. Quelques semaines seulement après leur rencontre avec le premier ministre, les élus ont exprimé leurs inquiétudes quant aux disparités qui semblaient se dessiner entre les échanges et la réalité. Malgré une lettre adressée rapidement en ce sens à M. Legault, les résultats demeurent à ce jour largement insuffisants, aux yeux des élus.
« Nous sommes profondément déçus de la faiblesse d’une réponse concrète apportée par le gouvernement, en particulier en ce qui concerne l’aide destinée à nos citoyens. Les mesures d’assouplissement promises et l’ouverture accrue ne se sont pas matérialisées, laissant de nombreux citoyens sans soutien adéquat. Notre municipalité a été particulièrement touchée par les pluies diluviennes et nous déplorons que le PGAF ne couvre que très peu les dommages subis ici, malgré l’ampleur de la situation », a déclaré Steve Mador, maire de Saint-Sulpice et membre du conseil de la MRC de L’Assomption.
À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles
La petite municipalité riveraine a reçu 196 mm de pluie en moins de 24 h lors du passage de Debby en sol lanaudois, soit l’équivalent de deux pluies centennales en une seule journée. À Saint-Sulpice, comme ailleurs dans la MRC où des résidents ont été inondés, cet événement climatique exceptionnel, le plus coûteux de l’histoire récente du Québec, a exigé une réponse urgente et adaptée à cette nouvelle réalité liée aux changements climatiques.
Or, pour le préfet de la MRC, Sébastien Nadeau, la réponse du gouvernement en termes de couverture « est loin de répondre au caractère exceptionnel de l’événement et aux besoins de nos communautés ». Ce dernier, tout comme les autres membres du conseil, appuie les propos de M. Mador. « Nous partageons pleinement la déception exprimée par notre collègue, car nos municipalités ont également vécu les conséquences de cet engagement dont les résultats sont beaucoup plus faibles que ceux qui nous avaient été annoncés et dont nous avions fait écho à nos citoyens », a-t-il conclu.
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