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Retour10 décembre 2024
Marie-Christine Gaudreau - mcgaudreau@medialo.ca
L’Assomption vise les plus hauts standards
Gestion de l'eau
©Photo Médialo - Marie-Christine Gaudreau
Sébastien Nadeau, maire de L'Assomption; Marie-Claude Hurteau, cheffe de division Eaux et assainissement; et Martin Harrisson, contremaître au Centre de traitement d'eau Jean-Perreault.
Plus tôt cet automne, la Ville de L’Assomption était récompensée pour son excellence à l’occasion de la 46e édition du Symposium sur la gestion de l’eau organisé par Réseau Environnement, le plus important regroupement de spécialistes en environnement au Québec. L’Hebdo Rive Nord est allé à la rencontre de l’équipe du Centre de traitement d’eau Jean-Perreault pour en apprendre plus sur leurs pratiques exemplaires.
Tout d’abord, il faut savoir que la Ville de L’Assomption a récolté deux attestations dans le cadre de cette soirée méritoire qui se déroulait à Québec et où 42 organisations municipales ont été honorées. L’Attestation phase 2 – 1 étoile lui a dans un premier temps été remise en vertu du Programme d’excellence Municipalité Écon’Eau. Cette attestation reconnaît les efforts de la municipalité afin de réduire sa consommation en eau.
Mais, la ville se démarque encore davantage en ce qui a trait à la qualité du traitement de son eau. En effet, elle maintient son Attestation phase 3 – 5 étoiles au Programme d’excellence en eau potable – Traitement (PEXEP-T), depuis plusieurs années déjà. Il s’agit du plus haut niveau octroyé à une municipalité afin de souligner son engagement à assurer, lors du traitement de l’eau, une protection maximale contre toute contamination microbiologique. Seulement 11 organisations municipales au Québec ont atteint ou maintenu les plus hauts standards du Programme au cours de la dernière année. « C’est un prix dont on est très fiers, car il démontre le travail de l’équipe dans le maintien de ce niveau de qualité, que peu de villes ont », affirme d’emblée le maire de L’Assomption, Sébastien Nadeau.
Un parcours laborieux
En effet, l’obtention des 5 étoiles est un parcours en soi. « On ne peut pas avoir 5 étoiles dès la première année. Il faut faire la démonstration qu’on est capable de répéter la qualité de l’eau potable de façon régulière, en tout temps », précise-t-il. Et pour maintenir cette qualité élevée contre vents et marées, les opérateurs du Centre de traitement d’eau Jean-Perreault doivent user d’une très grande vigilance.
« S’il y a une pluie qui tombe, deux heures après, c’est le branle-bas de combat. Ce n’est plus la même eau du tout », explique Martin Harrisson, contremaître à l’usine. S’il est tout à fait possible de concocter une « recette » qui assure la potabilité de l’eau en toutes circonstances, la Ville de L’Assomption, elle, a pris le gage de surpasser les normes du Règlement sur la qualité de l'eau potable (RQEP) quoi qu’il advienne. Ainsi, le calibrage des dosages chimiques visant à traiter l’eau peut changer d’heures et heures et même de minutes en minutes à L’Assomption. L’équipe est constamment à l’affût des changements, partage le contremaître.
Les grandes pluies, la fonte des neiges, les embâcles sur la rivière ou encore des éboulements de terrain à proximité sont quelques exemples de situations susceptibles d’avoir un impact sur la turbidité de l’eau qui entre dans l’usine et, par le fait même, sur la manière de la traiter pour obtenir un résultat qui soit constant à la sortie.
« Il faut savoir qu’ici notre rivière elle est très vivante. Les niveaux changent constamment, les courants changent, les débits changent, ce qui fait qu’il y a de la sédimentation qui est levée et que la turbidité augmente. Ils ne peuvent pas dire que c’est toujours la même recette parce que la source est différente », souligne Sébastien Nadeau.
©Photo gracieuseté - Ville de L'Assomption
L'équipe du Centre de traitement d'eau Jean-Perreault.
« C’est un prix dont on est très fiers, car il démontre le travail de l’équipe dans le maintien de ce niveau de qualité. » - Sébastien Nadeau, maire de L’Assomption
Viser toujours plus haut
Pour assurer cette stabilité dans la qualité de l’eau offerte aux citoyens, un précieux héritage du passé nous dit-on, la cheffe de division Eaux et assainissement, Marie-Claude Hurteau, soutient que les équipes sont en formation continue pour adopter les meilleures pratiques.
Car, bien que les normes qu’elle s’impose soient déjà bien au-delà des exigences québécoises, il n’est pas question pour l’équipe de s’assoir sur ses acquis. « On a adhéré au Programme d’excellence pour les eaux usées. On est au tout début, à la phase 1, mais ce sont des choses qu’on veut aussi améliorer et on veut grimper au niveau des échelons », mentionne Mme Hurteau.
Et en ce qui a trait au traitement de l’eau, de grands projets se profilent également à l’horizon pour la ville. « On veut aller vers une amélioration totale de l’usine de filtration. Même chose pour l’usine d’épuration », ajoute la cheffe de division. Certains secteurs de l’usine datant des années 1950, une revitalisation des espaces et des équipements profiterait à l’équipe, qui, disons-le, parvient à accomplir de petits miracles avec des équipements parfois assez âgés.
Le projet qui n’en est toutefois qu’à ses balbutiements pourrait mettre encore quelques années avant d’être mis en branle. On sait cependant que l’investissement estimé à plus de 75 M$ permettrait par la même occasion à la Ville d’augmenter la capacité de ses réservoirs, et ainsi assurer une réserve en eau en adéquation avec le développement de la municipalité.
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