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Retour07 janvier 2025
Pierre Chartier - pchartier@medialo.ca
Un échec climatique qui marque une décennie de promesses non tenues
Politique
Monique Pauzé députée de Repentigny.
La démission de Justin Trudeau à titre de premier ministre était inévitable. Ayant perdu la confiance de la population, ce départ est perçu comme un moindre mal malgré la prorogation des travaux parlementaires, estime Monique Pauzé, porte-parole en Environnement du Bloc Québécois et députée de Repentigny.
« Justin Trudeau est arrivé au pouvoir en promettant de faire du Canada un leader mondial dans la lutte contre les changements climatiques. Il a beau avoir nommé l’environnementaliste Steven Guilbeault au poste de ministre, ce dernier n’a rien pu faire au sein d’un gouvernement propétrole. Près d’une décennie plus tard, le bilan de ce gouvernement est en totale contradiction avec ces promesses ambitieuses », déclare Mme Pauzé.
Monique Pauzé souligne qu’en 2015, Trudeau signait l’Accord de Paris, s’engageant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) du Canada de 30 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2005. Cependant, malgré cette annonce prometteuse, les émissions globales du pays n’ont que légèrement diminué, et certains secteurs clés, comme l’industrie pétrolière et gazière, continuent de voir leurs émissions augmenter.
@Ci;« L’industrie des énergies fossiles a été favorisée par des subventions généreuses.»
@Csi : Monique Pauzé députée de Repentigny
@R : «Le gouvernement Trudeau s’était engagé à éliminer progressivement les subventions aux combustibles fossiles, mais ces engagements n’ont jamais été respectés. En 2023, un rapport révélait que le Canada figurait parmi les plus grands subsidiaires des énergies fossiles au sein du G7, freinant ainsi la transition vers des énergies renouvelables. Il n’est pas surprenant de constater la constance des subventions allouées aux pétrolières et gazières lorsqu’on sait qu’entre 2022 et 2023, les libéraux ont participé à plus de 2000 rencontres avec le lobby pétrolier. Il s’agissait de près de trois fois plus de réunions qu’avec les groupes environnementaux », ajoute Monique Pauzé.
«Un excellent exemple est le captage et le stockage du carbone (CSC) qui est souvent présenté comme une solution clé pour réduire émissions de gaz à effet de serre au Canada. Ces technologies se sont avérées inefficaces et coûteuses. Malgré des milliards de dollars investis, ce procédé n'aura capturé qu'une fraction des émissions, laissant les secteurs pétrolier et gazier continuer à polluer massivement. Plusieurs experts croient que ces fonds auraient été mieux utilisés pour financer les énergies renouvelables. En réalité, le captage de carbone sert davantage à prolonger la dépendance aux énergies fossiles qu'à lutter contre le réchauffement climatique. », constate la porte-parole en matière d’Environnement.
Elle affirme également que bien que la taxe carbone ait été saluée comme une avancée, son impact a été largement limité par un taux initial trop faible et par des exemptions pour les industries les plus polluantes.
« L'inaction climatique du Canada a des répercussions directes sur ses citoyens : incendies de forêt, inondations, vagues de chaleur et autres catastrophes naturelles se multiplient. Sur la scène internationale, le Canada a manqué à ses responsabilités en ne respectant pas ses engagements pour limiter le réchauffement à 1,5 °C. Le départ de Justin Trudeau ne changera rien si nous continuons sur cette lancée. Le Canada doit enfin adopter des politiques climatiques ambitieuses, cohérentes et courageuses », conclut Monique Pauzé.
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