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24 janvier 2025

Jessica Potsou - jpotsou@medialo.ca

Votre loyer pourrait augmenter de presque 6 %

inflation, hausse loyers

©Adobe Stock

Selon le calcul d’ajustement établi par le Tribunal administratif du logement (TAL), les propriétaires pourront augmenter les loyers d’environ 5,9 % en 2025.  

Ces hausses permises sont fixées en fonction de l’indice du prix à la consommation (IPC) du mois de décembre pour les différents frais reliés à l’immeuble. « Ces pourcentages permettent de déterminer les montants affectés à chacune des composantes du calcul en fonction des dépenses réelles encourues pour l’immeuble ou le logement concerné », souligne le TAL.  

Concrètement, cela signifie que les logements non chauffés pourraient augmenter en moyenne de 5,9 %. Ce chiffre se situe à 5,5 % pour les logements chauffés à l’électricité, 5,0 % pour ceux chauffés au gaz et 4,1 % pour ceux chauffés au mazout.   

Une personne ayant actuellement un loyer de 1000 $ par mois paiera 1059 $ après les ajustements de base. Ce montant pourrait monter à 1085 $ (+8,5 %) après les ajustements de taxes (prenons l’exemple d’une hausse de 5 % des taxes municipales) et des travaux majeurs.  

Notons qu’il s’agit de la hausse la plus importante depuis plusieurs années alors que l’an dernier cette hausse se situait à 4,0 % pour les logements non chauffés ainsi que ceux chauffés à l’électricité.  

Une hausse qui ne satisfait pas 

« C’est sûr que c’est très préoccupant d’autant plus que par le passé, les loyers étaient plus bas », souligne Amélie Pelland, coordonnatrice et intervenante pour les MRC Les Moulins et L’Assomption au sein de l’organisme Action-Logement Lanaudière. 

Cette dernière explique, en entrevue avec La Revue, qu’en raison des fortes hausses des loyers au cours des dernières années, ce pourcentage a un plus grand impact sur les locataires. 

« On pense que ça va faire en sorte que beaucoup de locataires vont avoir des difficultés à payer leur loyer, vont perdre leur logement et possiblement se trouver en situation d’itinérance », ajoute-t-elle. 

De son côté, l’association des propriétaires estime que, malgré un pourcentage plus élevé, le tout est loin « d’enrichir » les locateurs, estime Martin Messier, président de l’Association des propriétaires du Québec. 

« Attention, ces taux ne sont qu’un leurre, ils restent nettement insuffisants pour maintenir un parc immobilier en santé et moderne », précise-t-il. 

Refuser l’augmentation 

Le TAL rappelle toutefois que les locataires ont le droit de refuser l’augmentation de loyer que leur envoie le propriétaire. « Dans le cas où les deux parties n’arrivent pas à s’entendre sur l’augmentation du loyer (ou sur toute autre modification au bail), le locateur doit, dans le mois qui suit la réponse de refus du locataire, s’adresser au Tribunal pour faire une demande de modification du bail », précise le TAL.  

Toutefois, Amélie Pelland rappelle qu’il est impératif de faire l’estimation du pourcentage de la hausse applicable pour le logement, car le TAL pourrait accorder une hausse plus importante que ce que le propriétaire propose. 

Vous avez besoin d’aide pour faire ce calcul ? Action-Logement Lanaudière offre des cliniques sans rendez-vous via Zoom chaque vendredi à 10 h et en présentiel à son bureau de Joliette à 13 h 30. 

Les pourcentages applicables

  • Électricité : 2,9 %  
  • Gaz : -5,8 %  
  • Mazout et autres sources d’énergie : -2,9 %  
  • Frais d’entretien : 6,9 %  
  • Frais de services rattachés à l’immeuble : 4,5 %  
  • Frais de services rattachés à la personne même des locataires (résidence privée pour aînés) : 5,9 %  
  • Frais de gestion : 8,2 %  
  • Revenu net : 6,9 %  
  • Dépenses d’immobilisation : 4,7 %  

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