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28 janvier 2025

Marie-Christine Gaudreau - mcgaudreau@medialo.ca

L'Épiphanie d'hier à aujourd'hui | Pierre Picard se souvient

Retraite

Jasmine Pilon, Pierre Picard, Marjorie Legrand

©Photo Médialo - Marie-Christine Gaudreau

Jasmine Pilon, préposée aux loisirs; Pierre Picard, directeur des loisirs et de la culture; et Marjorie Legrand, directrice adjointe des loisirs et de la culture.

Le 31 janvier, le directeur des loisirs et de la culture à la Ville de L’Épiphanie, Pierre Picard, fermera pour une dernière fois la porte de son bureau, au centre communautaire Guy-Melançon. Des 52 dernières années, il en aura consacré plus de 30 à améliorer l’offre de services aux citoyens, sans jamais compter les heures.

C’est en 1973, alors qu’il était âgé de 15 ans, que Pierre Picard trempe pour la première fois dans l’univers des loisirs. Il vient alors prêter main-forte à son oncle Guy Melançon les fins de semaine. « La Ville venait d’acheter le centre en 1972; c’est une corporation privée qui avait ça avant », se rappelle Pierre Picard. Il y avait alors peu d’offres en termes de loisirs et de culture à L’Épiphanie. « La bâtisse était intéressante, donc la Ville a racheté, mais elle n’avait pas tellement les ressources pour engager du monde », poursuit-il.

Un comité a donc été fondé pour tenter de mettre en place certaines activités pour la population… avec très peu de moyens. « Je me souviens, quand le comité faisait ses réunions, on tirait dans le chapeau pour savoir quelle facture on paie ce mois-ci, parce qu’il n’y avait même pas assez d’argent pour toutes les payer ! »

La naissance d’un service

Contre vents et marées, le jeune Pierre Picard redouble d’ardeur pour organiser de petites activités qui, mises bout à bout, généreraient suffisamment de profits pour soutenir et justifier son embauche par le comité. C’est finalement en 1977 qu’il passe de bénévole à employé.

Durant les années qui suivent, M. Picard et son équipe de bénévoles innovent pour bâtir de nouvelles activités, de nouvelles associations, au bénéfice de la population. « Sans le savoir, on avait parti le service des loisirs. […] On n’est parti de rien. Tout ce qu’on faisait, c’était toujours nouveau. »

Pierre Picard

©Photo gracieuseté

Pierre Picard, maître de cérémonie, lors du couronnement de la reine du carnaval de 1981.

Pierre Picard a notamment participé à l’implantation du Carnaval de L’Épiphanie; événement célébré par la communauté durant une douzaine d’hiver, au Festival des Pionniers et à la mise en place du premier camp de jour municipal qui s’est déroulé en 1990. Parallèlement, il a fondé, en 1978, l’Association de baseball mineur de L’Épiphanie afin d’affilier les équipes locales au baseball mineur régional et ainsi permettre aux joueurs de disputer des matchs contre les équipes de l’extérieur. « Avant, les équipes de L’Épiphanie ne jouaient qu’entre elles », mentionne-t-il.

L’Association de hockey mineur de L’Épiphanie est arrivée l’année suivante. « On organisait des activités pour amasser des fonds, comme ça, ni les parents ni la Ville n’avaient à payer pour les heures de glace », explique M. Picard, faisant écho à l’enjeu des coûts d’utilisation de l’aréna de L’Assomption, qui existait déjà à l’époque. Petit à petit, la ville s’animait. En 1987, la Ville rapatrie les désormais trois employés des loisirs, sonnant le glas à l’époque du comité des loisirs.

Marjorie Legrand et Pierre Picard

©Photo gracieuseté

Marjorie Legrand et Pierre Picard, en compagnie de Ponpon, la célèbre mascotte de la Ville de L'Épiphanie.

Une histoire de passion

Malgré la passion qui le transportait au bureau aux aurores chaque matin, d’autres défis appelaient aussi Pierre Picard. Ainsi, après 17 années de loyaux services, ce dernier tente sa chance dans les domaines commercial et industriel. Cette épopée durera 19 ans.  

Pourtant, lorsque l’opportunité se présente de réintégrer l’équipe des loisirs et de la culture, à L’Épiphanie, en 2009, c’est comme s’il n’avait jamais quitté. « Je suis vite retombé dans mes affaires, admet le directeur. Je n’ai jamais regretté mon départ, mais j’ai toujours aimé mon travail ici aussi. » Chaque matin, tout au long de sa carrière, M. Picard assure qu’il a toujours eu hâte de se rendre au bureau. Ce sera le cas jusqu’au tout dernier jour, assure-t-il également.

Laisser sa marque

Sa motivation ? « Ce que j’aime le plus c’est quand il arrive quelqu’un, une maman qui vient porter son enfant au camp de jour, par exemple, qui nous dit : « je trouve que vous êtes bien organisés à L’Épiphanie, parce que nous, on arrive de telle ville, pis je vous dis qu’on n’avait pas tout ça ! » C’est le fun de se faire dire ça et ça arrive beaucoup ! » se réjouit M. Picard.

Pierre Picard

©Photo gracieuseté

Pierre Picard et Nathalie Paquette, membres du comité organisateur, lors du festival Chasse-Galerie, en 2010.

C’est d’ailleurs la trace qu’il espère laisser à L’Épiphanie. « Je n’ai pas la prétention de laisser un legs, mais tant mieux s’il y en a, après que je sois parti, qui disent que c’était le fun dans le temps de Pierre. J’espère juste qu’ils retiennent que j’ai toujours voulu faire pour le mieux pour les gens. » C’est sans regret aucun qu’il quittera pour la seconde fois son poste. En effet, Pierre Picard estime n’avoir ménagé aucun effort pour essayer de nouvelles choses et vivifier la vie sociale, sportive et culturelle des Épiphaniens.

D’innombrables accomplissements

Au moment de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur, M. Picard est fier du chemin parcouru. En plus de 30 ans, ses réalisations et implications sociales ne se comptent plus. International des chiens de traîneaux, Famili-Tour, Pêche en herbe, Festival de la Chasse-Galerie, fête de l’Halloween, dépouillement d’arbre de Noël et, plus récemment, Salon des lutins artisans et Festival Plaisirs et Traditions; le directeur n’est pas étranger au succès de toutes ces activités actuelles et passées.

En fait, à quelques jours du départ, une seule déception taraude le dévoué directeur : « J’aurais aimé que la salle de spectacle à l’église, on ait eu le temps de la faire avant que je parte. On travaille là-dessus avec Claude de Grandpré depuis 2019. » Le projet dont l’échéancier était initialement estimé à 4 ou 5 ans mettra finalement plus de temps à se concrétiser.

 

La retraite… et après ?

Décrocher. Ce sera le mot d’ordre au moins pour la première année, rigole Pierre Picard. « Je vais peut-être continuer à me lever à 5 h, mais ce sera pour prendre mon café et profiter de la journée ! » Autrement, un projet animera son emploi du temps nouvellement libéré. « Je suis passionné d’histoire et j’ai ma page Facebook Patrimoine L’Épiphanie », raconte celui qui est arrivé à L’Épiphanie à l’âge de 6 ans. Tous les jours, il y publie des photos de L’Épiphanie d’hier à aujourd’hui, en partageant des bribes d’histoires s’y rattachant. Le temps néanmoins venait à manquer pour effectuer les recherches nécessaires pour contextualiser chaque photo. « Je me suis bien promis que j’allais les faire pour pouvoir mieux commenter et même avoir l’opportunité de me trouver de nouvelles photos. Je vais mettre du temps là-dessus, parce que j’aime ça et j’aime partager avec les autres. J’ai beaucoup de commentaires positifs sur cette page-là. C’est la seule chose qui est certaine pour la suite. »

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