Culture
Retour10 février 2025
Marie-Christine Gaudreau - mcgaudreau@medialo.ca
Alexandre Champagne renoue avec l’humour
En rodage au Théâtre Alphonse-Desjardins
![Alexandre Champagne](https://www.legroupelexismedia.ca/media/galerie/16098-AP_alexandrec_IMGP5157_credit_Emilie_Hebert.jpg)
©Photo gracieuseté - Émilie Hébert
Alexandre Champagne.
Près de 20 ans après sa graduation de l’école nationale de l’humour, Alexandre Champagne propose finalement au public son premier one-man-show intitulé « La grande désorganisation! » À l’aube de ses 40 ans, un retour aux sources s’imposait. Il sera de passage à Repentigny, le 14 février prochain, pour roder son spectacle avant sa grande première, prévue en avril. L’Hebdo Rive Nord s’est entretenu avec lui.
Concours de circonstances, Alexandre Champagne explique d’emblée qu’après sa sortie de l’école, la vie l’a mené ailleurs. « Le stand-up m’intéressait plus ou moins », admet-il. Le jeune humoriste s’est alors plutôt consacré à l’idéation d’une série humoristique diffusée sur le web, puis à la télévision. « Contrat d’gars », ce projet mené de front avec Jonathan Roberge, a connu un fort succès, valant même deux Olivier à ses créateurs.
C’est toutefois en 2011, une fois que l’engouement pour sa série eut commencé à s’estomper, qu’Alexandre Champagne a réellement pris ses distances avec l’humour. L’amour l’a mené vers la photographie; une passion qu’il aura exploitée et enseigner durant plusieurs années. Entretemps, il aura même mis sur pied la Fondation Le Ciel pour sensibiliser les jeunes aux enjeux liés à l’utilisation du web. « Après 3 ans d’opération et une fondation qui a énormément de succès, j’ai donné la présidence à ma partenaire avec qui j’ai fondé. J’ai recommencé à faire de la photo, mais j’avais l’impression d’avoir fait le tour », confie Alexandre Champagne.
Allier ses passions
« Et si je retournais en humour ? », s’est-il alors questionné. En fait, le questionnement n’en était pas vraiment un. À ce moment-ci de sa vie, c’est ce qu’il sentait le besoin et l’envie de faire. « La grande désorganisation ! » allait naître; un spectacle à l’image du personnage coloré, polyvalent et passionné qu’est l’humoriste. « La grande désorganisation, c’est un peu un voyage dans mon cerveau et dans la manière que ce dernier a d’être complètement désorganisé, mais d’avoir du sens en même temps », décrit-il.
Durant ce rendez-vous avec le public, Alexandre Champagne aborde notamment le sujet des différents diagnostics qu’il a reçus (TDAH, haut potentiel intellectuel, diabète) et la manière dont il compose avec ceux-ci au quotidien. La langue française, la masculinité et la paternité trouvent également leur place dans le discours livré par l’humoriste. « Dans le fond, c’est un récapitulatif de mes dernières années et ensuite il y a une partie tout en musique », souligne-t-il. En effet, Alexandre Champagne use d’audace en alliant stand-up et musique pour une signature unique et à son image. Celui qui a plongé dans l’univers musical avec son père dès l’enfance mentionne que cette seconde partie de son spectacle permettra au public de comprendre d’où il est parti, comment il a appris la musique et ce qui le fait vibrer. Il évoque par ailleurs qu’il se laisse également aller à des parodies de chansons.
Une soirée autour du feu
Enfin, l’humoriste se dit fier de l’exercice qui le mène aujourd’hui sur scène, à la rencontre du public. « Ça m’a montré que j’avais plus de discipline que je pensais, plus d’endurance et plus de créativité sous pression. Ça m’a fait repousser mes limites », constate-t-il. S’il redoutait de ne pas avoir l’énergie de fouler les planches à répétition dans la cadre d’une tournée, Alexandre Champagne se surprend à dévorer son expérience et à en vouloir encore plus chaque jour.
Il invite le public à sortir passer une soirée en sa compagnie en grand nombre. « Ça ressemble à une soirée entre amis autour d’un feu avec un gars qui a décidé de prendre le spotlight et de faire des niaiseries pour que tout le monde ait du plaisir. […] Il faut que les gens viennent voir. Je suis convaincue que ça en vaut la peine, vraiment », conclut-il.
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