Actualités
Retour09 avril 2025
Pierre Chartier - pchartier@medialo.ca
Nancy Fiset à l’assaut du Kilimandjaro
Exploit

©Crédit photo Gracieuseté Nancy Fiset
Nancy Fiset est allée au bout de son rêve.
Courir, marcher 2 à 5 km, c’est ce qu’une personne normale peut faire pour se garder en forme. Dans le cas de Nancy Fiset, elle a choisi de grimper le Kilimandjaro [une montagne située dans le Nord-Est de la Tanzanie en Afrique], un choix qui s’est fait de façon réfléchie et méthodique. Un exploit hors du commun qu’a réussi la résidente de Repentigny, le 14 février dernier; un coup de cœur assuré pour cette femme dynamique.
Nancy Fiset a préparé ce long voyage pendant plusieurs années avant de réaliser son rêve, elle nous résume son parcours : « Ça fait 10 ans que je planifie ce voyage qui m’a toujours attiré. J’ai commencé [il y a dix ans] à courir, je n’avais jamais fait de sport dans ma vie. J’ai adoré ça. Je cours en moyenne 16 kilomètres par jour, je me garde toujours du temps pour réaliser ça. Je n’ai pas d’entraîneur, pas de montre, je cours. Avant mon départ, j’ai contacté une des grandes alpinistes au Québec, Marie-Pier Desharnais, pour lui demander si je pouvais [me joindre à] son groupe pour aller gravir le Kilimandjaro. J’ai demandé à deux de mes amis de se joindre à moi et nous avons embarqué dans cette grande aventure. »
« Allez au bout de ses rêves c’est le meilleur des sentiments, qui m’apporte une immense fierté. »
Nancy Fiset
Le départ et l’arrivée à la montagne n’a pas été de tout repos pour la grimpeuse. « J’ai vraiment peur en avion et faire 20h de route pour se rendre en Afrique a été tout un événement pour moi, mais on s’est rendu là-bas et le défi était sur le point de débuter », raconte-t-elle.
Dès son arrivée au pied de la montagne l’altitude est déjà à 2000 mètres et les gens ressentent la fatigue et le manque d’oxygène. Le groupe de 10 personnes a commencé l’ascension de la montagne. Nancy a rassemblé ses forces pour poursuivre sa quête vers le sommet. « On a pris des médicaments pour aider à combler le manque d’altitude et renforcer notre système pour aider à produire plus de globules rouges, ç’a aidé tout le monde. La plus grande peur que j’ai eue lors de l’ascension de la montagne c’est d’avoir un gros malaise et d’être obligée de redescendre. Quand ce genre de difficulté t’arrive, ton guide n’a pas le choix et il doit te demander d’arrêter de monter pour te joindre à d’autres groupes et ton expédition est terminée », d’ajouter Nancy.
Lors de la dernière nuit dans le dernier camp avant l’arrivée au sommet l’ambiance est plutôt fébrile, les gens mangent un peu et chacun a bien hâte de prendre part à l’ascension finale.
« La dernière montée a été la plus difficile, mais [c’est] celle qui m’a procuré le meilleur sentiment de ma vie. On a débuté à minuit, la montée se fait de nuit avec les lampes frontales et tout. Ça prend environ 5h30 pour se rendre au sommet, ce n’est pas facile. Moi, j’avais une poussée d’adrénaline, je suis partie en premier et j’ai complétement devancé mon groupe par environ 30 minutes. Quand je suis arrivée au sommet c’était magique, c’était une pleine lune. J’étais arrivée au sommet du Kilimandjaro, je n’osais pas y croire. Je suis restée 20 minutes en haut, il faisait très froid, le vent et tout, j’avais le visage complétement congelé, mais j’étais fière. En redescendant, le jour se levait et on a pu voir toute la splendeur du décor, j’en avais le souffle coupé », raconte la grimpeuse avec émotion.
À peine revenue de son périple en Afrique, Nancy Fiset se lance un autre défi, soit celui de monter jusqu’au sommet de base de l’Everest [la montagne en Asie la plus élevée sur terre], une poursuite jusqu’à 7000 mètres d’altitude, et ce, dès l’an prochain. Un autre magnifique périple que nous suivrons avec la repentignoise.
Commentaires